Le mouvement body-posi, pour booster son estime de soi

Le "Body-Posi", ou "Body Positive" est un courant qui vise à aider les femmes à s'accepter telles qu'elles sont, et à apprendre à s'aimer, loin des diktats de la société actuelle.

L'acceptation de soi est un vaste sujet. Et surtout, un cap parfois difficile à franchir, car le monde qui nous entoure vit encore et toujours dans le jugement. Il suffit de regarder les publicités pour se rendre compte qu'aujourd'hui encore, l'image de la femme idéale est celle d'une femme mince, svelte. 

Mais qu'en est-il des autres ? Sous prétexte que l'on ne ressemble pas à ce que veulent nous imposer les diktats, doit-on pour autant changer ? 

La réponse est non. Et c'est ce qu'encourage le mouvement "body-posi".

Le body positivisme, qu'est-ce que c'est ?

Le mouvement pour le body positivisme, dit "body-posi", est né sur les réseaux sociaux. A force de voir des images du corps idéal qui ne leur ressemble pas, des femmes en ont eu assez. Ras-le-bol des complexes, des diktats, de la quête d'un idéal impossible à atteindre.

 

Partant du principe que chaque corps est différent, de nombreuses personnes ont décidé de prôner l'acceptation de soi, au-delà d'une apparence normée. 

Être body-posi, c'est donc apprendre à aimer son corps, et surtout, à l'accepter tel qu'il est. Ce mouvement nous pousse à regarder ce que l'on considère comme des défauts (cellulite, vergetures, cicatrices, poils…) d'un autre œil. Si l'on devait résumer la philosophie en une seule phrase :

"Je m'aime, et je mérite d'être aimée telle que je suis."

Pourquoi le mouvement body-posi est essentiel à notre société ?

Demandez à n'importe quelle femme si elle a des complexes. Sa réponse sera très probablement oui. Mais pourquoi a-t-on autant de mal à s'accepter ? 

Pour Hervé-Charles Leger, thérapeute et président de l'association Les corps défendus*, la réponse est la suivante : 

"10 femmes dans le monde sont considérées comme des supers top modèles. Et 3 milliards de femmes ne leur ressemblent pas. Quand on inculque aux adolescentes et aux femmes en général, que la réussite passe par la ressemblance avec ces modèles, que pour être heureuse il faut avoir un corps comme ceci ou comme cela, il y a forcément un décalage". 

D'autant plus que les corps "normés" auxquels les femmes sont tentées de s'identifier - dans les pages des magazines comme dans les publicités - sont bien souvent retouchés. 

 

Or, "Être dans la comparaison accentue le fait de se regarder de manière négative… En effet, nous avons tendance à nous comparer avec des personnes qui ne nous ressemblent pas et ainsi accentuer notre mal-être avec nous-même". 

L'importance du mouvement body-posi prend donc tout son sens : en apprenant à s'aimer, on est, forcément, moins tenté de se comparer à d'autres personnes qui ne nous ressemblent pas, et donc à sombrer dans la négativité.

Un bon moyen de retrouver une meilleure estime de soi ! 

Le body positivisme, un travail à effectuer sur soi-même

S'accepter comme on est, c'est souvent plus facile à dire qu'à faire. Et Hervé-Charles Leger le constate régulièrement : 

"Ce n’est pas notre corps qui est problématique, mais c’est la relation que l’on entretient avec lui. En effet, beaucoup de gens travaillent à se construire selon des normes, des diktats, des modèles que la société leur impose, mais ils ne cherchent pas à être eux-même, à se ressembler".

Intégrer le mouvement body-posi, c'est donc avant tout faire un véritable travail sur soi-même, qui consiste en plusieurs étapes :

  • Regardez-vous dans le miroir, nue, de préférence
  • Ne vous concentrez pas sur vos défauts : listez mentalement ou à haute voix les parties de votre corps que vous aimez, ce que vous préférez dans votre apparence
  • Puis, focalisez-vous sur ce que vous n'aimez pas, et tentez de voir ces choses avec un regard positif. 

Surtout : cessez de vous comparer aux autres ! Vous devez faire preuve de bienveillance avec vous-même, et en faire de même avec les autres, et ce, le plus tôt possible.

"L’acceptation de son corps, qui est une des composantes de l’estime de soi, cela s’apprend et s’encourage dès l’enfance et pendant l’adolescence. Toutefois, on peut apprendre à gagner ou regagner une bonne estime de soi à l’âge adulte, je dirais même que c’est comme un muscle et que cela se « travaille »", affirme le thérapeute. 

"Accepter son corps quand on a une mauvaise estime corporelle, c’est changer sa perception de soi-même. C’est porter un regard bienveillant sur son image, prendre conscience de ses réussites et s’approprier/accepter les compliments entendus à son encontre".

Je rejoins le mouvement